Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche 09 février 2025 qu’il s’engageait à acheter et à posséder Gaza. M. Trump s’adressait aux journalistes à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel, alors qu’il se rendait à la Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl. « Il n’y a rien à réintégrer. L’endroit est un chantier de démolition. Le reste sera démoli. Tout est détruit », a-t-il déclaré. Le chef de la Maison Blanche a ajouté qu’il était ouvert à la possibilité d’autoriser certains réfugiés palestiniens à entrer aux États-Unis, mais qu’il examinerait ces demandes au cas par cas.
En effet, peu après avoir prêté serment pour un second mandat présidentiel le 20 janvier, M. Trump avait émis l’idée que les États-Unis puissent prendre le contrôle de Gaza et s’engager dans un effort massif de reconstruction. Sa déclaration était restée vague sur l’avenir des Palestiniens qui ont enduré plus d’un an de bombardements israéliens en représailles à une attaque du Hamas en octobre 2023. Il n’avait pas précisé non plus sous quelle autorité les États-Unis prendraient possession de l’enclave palestinienne. Ces propos de M. Trump avaient immédiatement suscité nombre de condamnations de la part de plusieurs pays.
L’Arabie saoudite par exemple, a catégoriquement rejeté le plan de Trump pour Gaza, comme l’ont fait de nombreux dirigeants du monde entier. Le roi Abdallah de Jordanie a l’intention de dire à M. Trump, lors de leur rencontre prévue le 11 février à Washington, que cette proposition est une recette pour le radicalisme qui répandra le chaos au Moyen-Orient et mettra en péril la paix du royaume avec Israël, a rapporté l’agence Reuters en début de semaine.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, de son côté a appelé mardi à la reconstruction de Gaza « sans déplacer les Palestiniens », après que Donald Trump a dit qu’il pourrait suspendre l’aide à l’Egypte et à la Jordanie si ces pays refusent d’accueillir les Gazaouis. Lors d’un appel téléphonique avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen, M. Sissi a souligné « la nécessité de commencer la reconstruction de la bande de Gaza (…) sans déplacer les Palestiniens et de manière à préserver leurs droits de vivre sur leur terre », selon un communiqué de son bureau.
La communauté internationale, que représente fièrement la grande nation démocratique des Etats Unis d’Amérique, semble aujourd’hui opter pour le « business de la terreur », en choisissant de faire de l’argent sur les ruines de la misère gazaouie. Il ne reste plus qu’attendre l’identité réelle des véritables bénéficiaires de cet el dorado qu’entend construire Trump au Moyen-Orient.