SOUPÇON AUTOUR D’UN TEST NUCLÉAIRE SPATIAL CHINOIS
Domains: Géostratégie
Regions: ASIE DE L'EST
Nations: Chine

La Chine est soupçonnée par les Etats-Unis d’avoir effectué un test nucléaire spatial qui aurait fait le tour de la terre avant de s’écraser à une trentaine de kilomètres de son objectif, au mois d’Août 2021. Ce test hypersonique de la Chine annoncé en 2014, se fera finalement sept (07) ans après, suscitant la surprise générale du renseignement américain. Bien évidemment, suivant le secret militaire, les autorités chinoises démentent d’avoir effectué ce test nucléaire spatial en avançant l’argument d’un test de routine avec pour but la vérification de la technologie des engins spatiaux réutilisables. En vérité, ce test révèle la volonté chinoise de renforcer et performer sa dissuasion nucléaire vis-à-vis de ses potentiels adversaires.

Appartenant à la famille des missiles intercontinentaux balistiques, ce test a été classé par les américains comme relevant d’un système de bombardement orbital fractionnel peu connu, avec également pour rôle la délivrance intercontinentale d’armes nucléaires. L’avantage de ce système de bombardement est qu’il est capable de déjouer les radars d’alerte avancée américains couvrant le pôle Nord, mais également de mener une offensive par le pôle Sud, moins observé par les satellites, grâce à sa grande manoeuvrabilité voire mobilité. Bien plus, sa trajectoire reste imprévisible. Ce système d’armement pourrait classer la Chine en tête de la course à la diversification et à l’amélioration des systèmes de défense. Ainsi, l’objectif stratégique global de la Chine est de garantir l’efficacité d’une contre-attaque nucléaire chinoise face à des défenses américaines renforcées, déployées et futures, perçues comme déstabilisantes.

Cependant, il existe un scepticisme autour de la véracité de cet exploit choisi, qui a été démenti par les autorités chinoises elles-mêmes. En effet, certains parlent plutôt d’un drone spatial de Boeing ou d’une petite navette spatiale classique. Ainsi, ces derniers avancent l’idée d’un statut quo dissuasif, en justifiant que les Etats-Unis sont depuis bien longtemps à la portée des missiles intercontinentaux balistiques chinois (ICBM). De cette manière, la conception du dispositif américain semble s’orienter vers la lutte contre des menaces étatiques et non étatiques asymétriques et non de manière prioritaire contre un adversaire comme la Chine. Car, l’objectif des Etats-Unis seraient d’harceler leurs adversaires vers un développement frénétique et démentiel de leurs dispositifs militaires avec des coûts élevés sur leurs économies. Or, depuis le traité de 1967 interdisant les armes balistiques en orbite, les ICBM sont faits pour un respect mutuel entre grandes puissances et leur mise à jour serait toujours dissuasive.

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