A quelques semaines de l’élection présidentielle américaine prévue en novembre prochain, le président sortant Joe Biden annonce le retrait de sa candidature pour un autre mandat au sommet de l’Etat. Bien que son retrait appelle à l’investiture d’un nouveau candidat pour les démocrates, le président n’a pas manqué d’adouber sa fidèle collaboratrice et vice-présidente actuelle, Kamala Haris. En effet, de nombreux atouts pèsent en faveur de la potentielle candidate démocrate qui, non seulement maîtrise parfaitement les rouages de la politique interne américaine pour avoir été procureure à San Francisco entre 2004 et 2011 puis procureure générale de Californie entre 2011 et 2017. Elle devient alors la première femme et la première personne noire à diriger les services judiciaires de l’État le plus peuplé du pays. Elle a également été sénatrice de Californie, avant d’être vice-présidente des USA. Femme et métisse, ces deux éléments mobilisent en faveur de Kamala Harris.
Cependant, quoi qu’il en soit, l’issue des prochaines élections américaine impactera nécessairement sur l’avenir des relations transatlantiques. Avec en face du camp démocrate, le candidat républicain Donald Trump qui considère clairement la guerre Ukraine comme un problème dont les Européens doivent s’occuper. Il a d’ailleurs déclaré qu’il y avait un océan entre les États-Unis et l’Europe, et que l’Ukraine devrait relever de la responsabilité des dirigeants européens. Les dirigeants européens qui espèrent pourtant continuer à bénéficier du soutien de l’allié américain tel que garanti sous l’ère Biden, reposent donc leur espoirs sur une potentielle victoire de Kamala Harris qui, du fait de sa proximité avec Joe Biden, serait plus susceptible de garantir la continuité dans la mesure où de nombreux membres du personnel de la politique étrangère du président Biden resteront probablement en poste pendant la présidence de Kamala Harris, si elle venait à gagner (Sudha David-Wilp, directrice du bureau berlinois du German Marshall Fund). En matière de politique internationale, Kamala Harris pourrait se démarquerait probablement de Joe Biden sur le Proche-Orient où elle a tenu des propos plus nuancés que le président.
Le moins que l’on puisse dire est que la prochaine élection présidentielle aux États-Unis d’Amérique, fera l’objet d’une attention particulière compte tenu de l’impact probable de son issue sur l’échiquier géopolitique mondial.