L’audience aura duré six (06) pour une condamnation par contumace de l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré, renversé du pouvoir en 2014. Reconnu comme coupable pour l’assassinat de Thomas Sankara en 1987, l’ancien président avait trouvé refuse en Côte d’Ivoire.
D’un point de vue historique, cela faisait déjà trente-quatre (34) ans que Thomas Sankara et douze de ses collaborateurs furent assassinés lors d’un coup d’Etat militaire. La Condamnation par contumace de Blaise Compaoré à la prison à perpétuité a été prononcée le 06 avril 2022, pour les motifs de :
– Complicité d’assassinats ;
– Et atteinte à la sûreté de l’Etat.
Une condamnation qui intervient après vingt-sept (27) ans de pouvoir et une chute en 2014 de l’ex-Chef d’Etat burkinabé. Il lui est reproché d’avoir été le principal commanditaire de l’assassinat du capitaine Sankara. Ont été également condamnés à la prison à vie le général Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando, chef du commando ; huit (08) autres personnes condamnées des peines allant de trois (03) à vingt (20) ans de prison et trois (03) ont été acquittés. Les partisans de Blaise Compaoré ont dénoncé un procès politique devant une juridiction exceptionnelle, en présentant l’immunité de l’ex-président comme ligne de défense.
Avec un dossier de plus 20 000 pages, ce procès a connu l’audition d’une centaine de personnes, l’organisation d’une reconstitution des faits sur le lieu du crime et l’analyse ADN sur les dépouilles de Sankara et de ses collaborateurs. Lors de ce procès, des pistes de complicités étrangères ont été évoquées, vis-à-vis notamment de la France, de la Côte d’Ivoire, du Libéria et de la Libye.