Le président américain Joe Biden a entamé dimanche 08 janvier 2023 sa première visite officielle au Mexique avec à l’agenda la lancinante question de la migration record et les overdoses par milliers aux États-Unis dues au Fentanyl, une drogue de synthèse produite par les cartels mexicains. En effet, près des deux tiers des 108 000 décès par overdose enregistrés aux États-Unis en 2021 concernaient des opioïdes de synthèse. Et la quantité de Fentanyl saisie pour la seule année 2022 est supérieure à celle qui serait nécessaire pour tuer l’ensemble de la population américaine, selon le DEA (agence américaine antidrogue).

Pour ce qui est des questions migratoires, avant d’arriver à Mexico, Joe Biden a fait étape au Texas, dans la ville frontalière d’El Paso, l’une des grandes portes d’entrée des migrants aux États-Unis le long des 3 100 km de frontière commune. Le dirigeant américain, accusé par l’opposition républicaine de fermer les yeux sur cette crise, a rencontré des agents de la police aux frontières pour tenter de s’attaquer à un point faible de son bilan. « Ils ont besoin de beaucoup de ressources. On va en trouver pour eux », a-t-il déclaré après sa visite d’un poste de contrôle de la frontière.

La Maison-Blanche avait déjà annoncé, jeudi, des mesures pour tenter de soulager la frontière, où plus de 230 000 arrestations ont encore été enregistrées en novembre. Jusqu’à 30 000 migrants seront autorisés chaque mois à entrer aux États-Unis en provenance de Cuba, Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, mais ils devront arriver par avion pour ne pas ajouter à la charge de travail des garde-frontières au sol. Il aura donc fallu deux ans pour que Joe Biden se déplace à la frontière avec le Mexique. Un laxisme que cherche à corriger la maison blanche, qui certainement entend affirmer davantage son leadership régional.