Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), réunis en sommet à Johannesburg, vont accueillir dès janvier six nouveaux membres, dont l’Iran, a annoncé, jeudi 24 août, le président sud-africain Cyril Ramaphosa. L’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis rejoignent le groupe des pays émergents qui veut gagner en influence dans le monde.
Il faut souligner qu’une quarantaine de nations ont demandé leur adhésion au club des cinq – qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42 % de la population du globe – ou manifesté leur intérêt pour le rejoindre. « Cela montre que la famille des pays du BRICS gagne en importance, en stature et en influence dans le monde », a souligné le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. En effet, ces cinq pays sont aujourd’hui de puissants moteurs de la croissance mondiale, et ont en commun leur revendication d’un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, en particulier vis-à-vis des États-Unis et de l’Union européenne.
L’effort de rapprochement de ces pays émergents connait néanmoins quelques embuches. C’est ainsi que représentant 18 % du commerce international où les transactions restent majoritairement libellées en dollars, les pays du BRICS cherchent les moyens de s’affranchir du billet vert. « Nous ne pensons pas que les pays du BRICS vont devenir une sorte de rival géopolitique pour les États-Unis ou qui que ce soit d’autre, a toutefois déclaré devant la presse à Washington le conseiller à la sécurité nationale à la Maison-Blanche, Jake Sullivan.
Malgré cette quiétude que semble manifester la Maison Blanche, cet élargissement des BRICS marque un pas de plus vers la multipolarisation des relations internationales, qu’appellent de tous leurs vœux les puissances émergentes.