Au second et dernier jour du sommet de l’Otan à Vilnius et près de 18 mois après le début de la guerre en Ukraine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a obtenu de nouvelles garanties sécuritaires pour son pays. Elles sont destinées à renforcer les défenses de l’Ukraine contre la Russie et à dissuader Moscou de mener de nouvelles agressions, à défaut de l’intégrer pour l’heure dans l’Alliance comme le désirait Kiev.
En effet, les États-Unis et leurs alliés ont dévoilé, mercredi 12 juillet, de nouvelles garanties sécuritaires pour l’Ukraine destinées à aider celle-ci à faire face sur le long terme à l’offensive de la Russie. En ce sens, les puissances du G7 (États-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Canada, Allemagne, Italie et Japon) se sont engagées à apporter un soutien militaire sur le long terme à l’Ukraine. Cette initiative comprend des livraisons d’équipement militaire sophistiqué, de la formation, du partage des renseignements et de la cybersécurité
En contrepartie, l’Ukraine, qui pousse de longue date pour une entrée rapide dans l’Otan, s’est engagé à améliorer sa gouvernance, notamment par le biais de réformes judiciaires et économiques et d’une plus grande transparence.
De fait, Paris suit la décision de Londres de livrer des missiles air-sol guidés de longue distance. Le gouvernement français prévoit d’envoyer des missiles longues portées Scalp à l’Ukraine, afin « d’envoyer un message de soutien à l’Ukraine, d’unité de l’Otan et de détermination à ce que la Russie ne puisse, ne doive remporter cette guerre », d’après les mots d’Emmanuel Macron depuis la Lituanie. Les missiles Scalp peuvent toucher des cibles jusqu’à 250 km de distance. Également, Berlin annonce fournir 700 millions d’euros d’armes supplémentaires, notamment « des lanceurs pour le système de défense antiaérienne Patriot, des véhicules blindés de type Marder et chars Leopard 1 A5 et des projectiles d’artillerie ».
Ces nouveaux engagements des pays de l’Otan, traduisent la volonté occidentale de faire perdurer la guerre en Ukraine en écartant l’idée d’une éventuelle négociation entre les deux belligérants. Cependant, malgré ces promesses, les pays de l’Otan semblent timorés quant à l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, une intension qui faut-il le rappeler a été à l’origine du conflit actuel.