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L’ancien Premier ministre Robert Fico, qui conteste le soutien à l’Ukraine, a remporté 23 % des voix à l’issue du scrutin de samedi, loin devant les centristes pro-européens de Michal Simecka. Sans majorité absolue, il devra toutefois former des alliances pour gouverner.
En effet, lors de la campagne électorale, le Smer-SD avait assuré qu’il cesserait d’apporter son soutien à Kiev. Son leader Robert Fico a également tenu un discours anti-LGBT. Ainsi, durant la campagne, Robert Fico, 59 ans, a conservé une ligne claire : si son parti était élu, il veillerait à une amélioration des relations avec la Russie, tout en s’opposant aux aides envers l’Ukraine. Il a ainsi juré que la Slovaquie n’enverrait pas « une seule munition » à Kiev. Les observateurs qui se sont intéressés au scrutin estiment qu’un gouvernement Fico serait susceptible d’engendrer un virage majeur dans la politique étrangère slovaque. Cette dernière pourrait ainsi se rapprocher de celle défendue par la Hongrie et son tumultueux dirigeant, le Premier ministre Viktor Orban.
Au moment où la Hongrie de Viktor Orban semblait esseulée dans l’opposition à l’aide à l’Ukraine, le probable changement de la politique étrangère slovaque qu’augure l’élection de Robert Fico, présage la création au sein même de l’Union européenne (UE) d’un front d’Etats favorables à la cause russe dans un contexte de guerre en Ukraine. Si cette victoire du Smer-SD s’apparente à un coup de massue sur la tête d’une UE zélatrice d’un soutien indéfectible à l’Ukraine, elle appellerait plutôt dans une certaine mesure à une révision de la posture de ceux-là qui, sous prétexte de soutenir la cause ukrainienne, adoptent davantage une posture de pompiers pyromanes.