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Les dirigeants de la communauté économique des etats de l’afrique de l’ouest (cedeao) réunis samedi dernier à accra ont renvoyé à un nouveau sommet le 3 juillet toute décision sur les sanctions contre le mali ainsi que sur la conduite à tenir à l’encontre du burkina faso et de la guinée, deux pays où les militaires ont également pris le pouvoir par la force, selon le communiqué. En effet, après un sixième sommet samedi, un septième est déjà annoncé dans un mois. Les dirigeants ouest-africains ne sont finalement pas parvenus à s’entendre samedi 4 juin à Accra au terme d’un nouveau sommet extraordinaire organisé dans le but de décider d’atténuer ou de durcir les sanctions contre le mali, le burkina faso et la guinée, où les juntes arrivées au pouvoir par la force n’entendent pas le quitter de sitôt.
L’afrique de l’ouest qui a vu se succéder plusieurs coups de force en moins de deux ans : putsch le 18 août 2020 à bamako, nouveau fait accompli parachevant le premier le 24 mai 2021, putsch le 5 septembre 2021 à conakry, putsch le 24 janvier 2022 à ouagadougou ; veut stopper la saignée. L’urgence de l’adoption d’une ligne de conduite radicale face à la recrudescence de ces changements anticonstitutionnels de pouvoir, se pose aujourd’hui afin d’éviter que ces actes ne se transforment en de véritables « phénomènes totaux » régionaux.
Cette incapacité des etats de la cedeao à s’entendre sur la démarche à adopter illustre suffisamment la divergence d’opinions qui caractérise actuellement cette institution. Elle s’expose ainsi à une contre productivité de son action dans la mesure où ces nombreux reports entachent l’image de la cedeao auprès des populations maliennes qui souffrent du fait des sanctions imposées à leur pays depuis plusieurs mois. Toute chose qui permet aux nouveaux chefs de bamako d’instrumentaliser la situation afin d’engranger davantage la sympathie des populations. La cedeao se retrouve ainsi à asseoir l’autorité de ces putschistes qui auprès des populations se présentent comme l’unique alternative crédible pour l’amélioration de leurs conditions de vie.