Blocage de l’aide américaine à l’Ukraine

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WASHINGTON, DC - DECEMBER 12: Ukrainian President Volodymyr Zelensky (L) and U.S. President Joe Biden hold a news conference in the Indian Treaty Room of the Eisenhower Executive Office Building on December 12, 2023 in Washington, DC. Zelensky is in Washington meeting with Biden and Congressional leaders to make an in-person case for continued military aid as Ukraine runs out of money for their war against Russia. The meetings come days after the U.S. Senate failed to advance Biden's proposed national security package that included emergency aid to Ukraine and Israel. Chip Somodevilla/Getty Images/AFP (Photo by CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

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L’aide américaine en faveur de l’Ukraine est toujours bloquée au Congrès. Une entrave qui a un « impact » sur le front, selon le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. L’armée ukrainienne fait face à une situation « extrêmement complexe » selon son chef, particulièrement à l’Est dans les zones d’Avdiïvka et de Koupiansk, où elle manque notamment d’armes. Les Ukrainiens « vont se trouver dans une position moins solide s’ils ne reçoivent pas les munitions, les systèmes de défense anti-aérienne et les autres équipements dont ils ont besoin », a affirmé le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, le mercredi 14 février.

Pour rappel, une aide de 95 milliards de dollars pour l’Ukraine, Taïwan et Israël – dont 60 milliards destinés à Kiev – promise par les États-Unis depuis des mois, est toujours bloquée au Congrès en raison d’un veto d’élus républicains, qui refusent en l’état d’examiner le texte.

Cette situation témoigne de l’embarras dans lequel la guerre interminable en Ukraine, plonge le grand allié américain et notamment le gouvernement de Joe Biden, qui en cette année électorale pourrait faire les frais de son soutien indéfectible à l’Ukraine. Mais au-delà, les difficultés que rencontrent actuellement les troupes ukrainiennes sur les différents fronts démontrent, s’il en était encore besoin, la fébrilité militaire de l’Union européenne qui en l’absence du soutien des États-Unis, s’avère incapable d’engranger des victoires militaires sur le sol européen. Les États n’ayant guère des amis mais plutôt des intérêts à défendre, il est plus que jamais nécessaire de bâtir une Europe de la défense capable d’octroyer à cet ensemble l’autonomie stratégique dont elle semble avoir besoin.